La principale source d’énergie renouvelable pour la production d’électricité actuelle
En 2022, 16 % de l’électricité mondiale provenait de l’hydroélectricité, soit davantage que toutes les autres sources renouvelables réunies. Malgré l’essor du solaire et de l’éolien, cette filière reste dominante dans la production d’énergie bas-carbone à l’échelle planétaire.
Cette situation persiste en dépit de contraintes géographiques fortes et d’un potentiel d’expansion limité dans plusieurs régions. Les politiques publiques et les investissements influencent fortement la répartition des différentes technologies renouvelables selon les pays.
Plan de l'article
Panorama des énergies renouvelables dans la production d’électricité
La production d’électricité mondiale avance, portée par la dynamique de la transition énergétique et l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre. D’un continent à l’autre, la part des énergies renouvelables varie, dessinant des paysages énergétiques contrastés selon les stratégies nationales et la disponibilité des ressources.
Si l’on examine la hiérarchie des sources d’énergie mobilisées pour produire de l’électricité, une tendance se dégage nettement. L’hydroélectricité occupe la première marche du podium, suivie par l’énergie éolienne et l’énergie solaire. La biomasse complète ce classement, mais son poids reste relativement modeste à l’échelle internationale.
Voici comment se répartissent concrètement les principales sources d’électricité renouvelable dans le monde :
- L’hydroélectricité assure près de 16 % de la production mondiale, offrant une stabilité précieuse au mix électrique.
- L’énergie éolienne dépasse les 7 % et poursuit sa croissance, même si sa nature intermittente pose des défis d’intégration.
- L’énergie solaire rattrape l’éolien, portée par des progrès technologiques et des coûts en baisse sur le photovoltaïque.
- La biomasse, valorisée de façon plus marquée dans certains États, ne franchit pas la barre des 3 % à l’échelle mondiale.
L’essor des énergies renouvelables s’explique par une combinaison de financements accrus et d’engagements politiques forts. La France, pour prendre un exemple concret, mise sur une diversité de solutions dans son mix énergétique : l’hydroélectricité reste la locomotive des renouvelables, mais l’éolien et le solaire tracent leur chemin, année après année. Parallèlement, les enjeux associés au stockage de l’électricité, à l’évolution des réseaux et à l’acceptabilité sociale s’imposent déjà comme des leviers décisifs pour la suite de la transition énergétique.
Quelle est aujourd’hui la principale source d’électricité renouvelable dans le monde ?
Le constat est sans appel : la source d’énergie renouvelable la plus exploitée pour la production mondiale d’électricité verte demeure l’hydroélectricité. Cette technologie, qui transforme la puissance de l’eau en électricité, surclasse encore largement les autres filières renouvelables. Selon l’Agence internationale de l’énergie, près de 60 % de toute l’électricité renouvelable produite sur la planète provient des barrages et installations hydrauliques.
L’énergie hydraulique se distingue par sa capacité à générer des volumes importants d’électricité de façon stable et pilotable. Dans certains pays, la Norvège, le Brésil ou le Canada, pour ne citer qu’eux, les ressources en eau permettent de couvrir l’essentiel du mix électrique grâce à l’hydroélectricité. La Chine, en tête du classement, a franchi la barre des 400 GW de capacité installée, loin devant les autres filières renouvelables.
Malgré la montée en puissance de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne, l’hydroélectricité conserve une nette avance. Sa production régulière, la souplesse d’utilisation de ses centrales et leur rôle dans la gestion des réseaux expliquent cette domination persistante. Les autres sources d’énergies renouvelables progressent rapidement, mais leur apport reste encore inférieur à celui de l’eau à l’échelle mondiale.
Hydroélectricité, éolien, solaire : atouts, limites et perspectives d’avenir
L’hydroélectricité reste une référence dans la production d’électricité renouvelable. Sa maturité technologique et sa capacité à délivrer une électricité pilotable facilitent l’ajustement du réseau électrique. Mais la filière atteint ses limites dans de nombreuses régions : la majorité du potentiel facilement exploitable est déjà utilisée dans les pays développés, et les effets sur les écosystèmes aquatiques suscitent de nombreux débats.
L’énergie éolienne accélère, profitant de la baisse des coûts et de l’essor des installations terrestres et offshore. Parmi ses atouts : la flexibilité, une installation rapide et l’absence d’émissions directes. Mais la production irrégulière, l’intégration parfois complexe au réseau et les réticences locales freinent sa diffusion. Pour surmonter ces obstacles, le développement du stockage d’énergie et la modernisation des infrastructures électriques s’imposent.
L’énergie solaire photovoltaïque connaît une progression spectaculaire. On retrouve aujourd’hui des panneaux solaires photovoltaïques du sud de l’Espagne aux toits australiens, en passant par les déserts d’Asie centrale. Toutefois, le rendement dépend fortement de l’ensoleillement, la gestion de la fin de vie des panneaux est en question, et les grandes installations requièrent des surfaces importantes.
La transition énergétique réclame une articulation fine entre ces différentes sources d’énergie renouvelable, en tenant compte des réalités du terrain, des contraintes techniques et des impératifs écologiques. Quand l’hydroélectricité, l’éolien et le solaire s’allient pour composer un nouveau mix électrique, c’est un horizon moins carboné qui se dessine, prêt à affronter les défis du XXIe siècle.